La plage de l’Almanarre est dans les souvenirs de vacances de nombreux touristes européens, car c’est un terrain de jeu absolument unique.
Qui n’a pas entendu parler du windsurf à l’Almanarre ?
Cela fait plus de quarante ans que je connais cet endroit merveilleux, grandiose scène ouverte pour les spectacles offerts par Dame Nature.
J’y pratique maintenant le wingfoil, au milieu des kites, des paddles, des e-foils, des planches à voile, des kayaks, des pratiquants de marche nautique et autres sports nautiques.
L’Almanarre fait partie des communes de l’agglomération d’Hyères.
Elle est située au début de la presqu’ile de Giens, laquelle se caractérise par un double tombolo (un cordon littoral reliant une île à la côte) d’une longueur de 4 kilomètres.
À l’emplacement de cette petite commune se trouvent les ruines de la forteresse d’Olbia et du sanctuaire d’Aristée, un fiston du dieu grec Apollon.
Quatre siècles avant notre ère moderne, des Grecs venaient déjà accoster sur les quais dont on peut encore apercevoir quelques fragments immergés face au bar restaurant « Le Robinson ».
Si l’antiquité vous intéresse, ne manquez pas de visiter le site archéologique d’Olbia, l’entrée ne coute que 3 ou 4 €.
Attention : la plage de l’Almanarre est de plus en plus victime de sa popularité et il devient difficile de trouver à se garer en pleine saison.
Si vous venez en famille pour profiter de la plage, pensez à prendre le petit train qui dessert les quatre kilomètres de plage.
On vient à l’Almanarre en fonction du vent.
Lorsqu’il est orienté ouest, c’est un vent régulier, de modéré à fort, parfait pour pratiquer la planche à voile (windsurf), le wingfoil ou le kite.
A chacun son spot préféré : certains ont loué un des appartements collés au front de mer près du site d’Olbia afin de pouvoir se mettre à l’eau sans avoir à circuler en voiture.
Autre solution rapide : louer son matériel auprès du Funboard Center situé au tout début de l’Almanarre.
Si vous venez avec votre propre véhicule, vous devrez trouver une place pour vous garer à proximité de la plage pour déballer votre matériel.
C’est la plus intéressante des particularités de cette presqu’ile : la route du Sel, qui relie l’Almanarre à Giens, ne comporte que très peu de parkings.
La partie centrale de la presqu’ile est en effet une réserve naturelle, occupée par de nombreuses espèces d’oiseaux, dont les fameux flamants roses.
Il existe un grand parking au départ de la route du Sel, puis un autre plus petit en son milieu et enfin, deux autres parkings aux Estagniers, vers la fin de la presqu’ile.
Vous pouvez aussi tenter votre chance le long de la route, en bordure de la zone protégée.
Les accès à la plage sont numérotés tout au long des quatre kilomètres.
Pensez à indiquer à vos amis à quel numéro ils peuvent vous retrouver 😉
Lorsque le vent souffle de l’Est, la Méditerranée se transforme en une surface lisse ridée par les rafales.
Ce sont les conditions météo idéales pour tous les amateurs de vitesse. Sous les yeux des touristes médusés, les sportifs se laissent tracter par leur voile à pleine vitesse.
Certains n’ont visiblement que faire des consignes de sécurité et autres interdictions pourtant clairement affichées sur les panneaux de la plage.
Même s’il existe une zone réservée au kite vers le centre de la plage pendant l’été, elle n’est pas toujours respectée.
J’ai déjà vu une fillette se faire embarquer son jouet par une des lignes d’un kite en pleine saison touristique.
Parents, ne laissez pas vos enfants sans surveillance !
Quand le Mistral se lève, c’est le signal pour les amoureux de la glisse.
La plage de l’Almanarre se recouvre de matériels multicolores et tout le monde se met à traverser la baie dans tous les sens, dans un joyeux bazar !
Des dizaines de voiles de kites dessinent des arabesques dans le ciel.
Il y a bien quelques collisions de temps à autre (les règles de navigation ne sont clairement pas connues de tous), mais les accidents restent encore assez peu fréquents (quoique…).
Lorsque je venais dans les années 80, le sport à la mode était le windsurf à l’Almanarre.
On en voit encore beaucoup aujourd’hui, mais le kite avec son aile ressemblant à celle d’un parapente, est devenu le sport le plus pratiqué à l’Almanarre.
C’est un sport à risque qui nécessite une large surface dégagée permettant le décollage et la pose de l’aile retenue par de longues suspentes.
D’autres sports à risque sont apparus récemment, avec l’arrivée des foils : sorte d’aile d’avion placée sous le flotteur qui permet de surfer au-dessus de l’eau dès que la vitesse devient suffisante pour décoller.
Les amateurs de ces sports à sensation, comme ce « wingfoiler », doivent se barder de protection, car les foils sont en métal et les chutes, nombreuses !
Dans ma jeunesse, j’ai vu passer de nombreux champions sur cette plage, par exemple à l’occasion des championnats du monde de Windsurf à l’Almanarre : les noms de Robby Naish, Bjorn Dunkerbeck, Jenna de Rosnay ou Robert Teriitehau (photos) vous rappellent peut-être quelque chose ?
Certains locaux sont encore dans les parages et vous pourrez peut être avoir la chance de les croiser sur le spot : Eric Thiémé, Nathalie Simon, Pascal Boulanger ou Pierre Thrémouille…
Allez, voici quelques termes à connaître si vous voulez montrer à vos amis que vous connaissez ces sports :
Kitesurf : une aile courbe retenue par des suspentes (longs fils) qui tracte le bonhomme posé sur une planche.
Kitefoil : le même bonhomme, mais cette fois sa planche est munie de cette espèce d’aile d’avion sous-marine. L’engin peut atteindre des vitesses hallucinantes.
Windsurf : l’autre nom de la planche à voile, surtout utilisé lorsque le flotteur n’a pas de dérive et fend les flots à toute vitesse.
Wingsurf : planche à voile dont le flotteur est muni d’un foil. La planche ne fend plus les flots : elle les survole.
Wingfoil (voir photo) : il n’y a plus de mât entre la voile et le flotteur. Celui-ci est muni d’un foil et il est souvent nettement plus petit qu’un flotteur de planche à voile.
Efoil (ou foil électrique) : cette fois, pas besoin de vent.
Il faut au contraire un plan d’eau très calme.
La planche est munie d’un moteur électrique attaché au mat du foil.
Le pilote monte en équilibre sur la planche, actionne une manette et attend que la vitesse fasse décoller la planche au-dessus de l’eau. Magique !
Mais pas si facile que ça : il faut que le corps s’habitue à trouver son équilibre dans les trois dimensions.
Si vous comptez vous mettre au foil, je vous recommande de louer cet engin pour vous entraîner.
Cela vous fera progresser plus rapidement.
Lorsque le soleil commence à descendre sur l’horizon, une curieuse transhumance se met en place tout au long de l’Almanarre : ceux qui ont passé la journée à la plage rentrent dans leurs campings ou locations.
Un immense cortège de voitures se forme tout au long de la route du Sel. En juillet / août, cela commence dès 18h.
La circulation semble se calmer un peu une heure plus tard, mais un autre cortège se forme, dans l’autre sens.
Cette fois, ce sont tous ceux qui ont prévu de pique-niquer sur la plage en attendant le coucher du soleil.
Les rares places de parking qui s’étaient libérées sont de nouveau prises d’assaut.
Les Français sont des professionnels du pique-nique, c’est bien connu !
Tables pliantes, chaises, glacières, musique…
Rien ne manque pour régaler ses amis autour d’un apéro festif.
Il n’y a pas 2 couchers de soleil identiques à l’Almanarre.
C’est un spectacle magnifique et toujours renouvelé. Certains vacanciers sont bien élevés et repartent sans laisser de déchets derrière eux.
D’autres, souvent parmi les plus jeunes, semblent croire qu’un service de nettoyage passera tout nettoyer à leur place.
Pitié pour la Nature : le vent aura vite fait de transporter vos déchets de l’autre côté de la route et d’aller polluer la réserve naturelle.
Lorsque le soleil a glissé derrière l’horizon, le crépuscule se met en place. Instant magique, que certains couples contemplent en silence.
Il n’est pas rare de trouver des baigneurs encore dans l’eau l’été, à la nuit tombée.
C’est très agréable, mais aussi assez inquiétant quand la température de la mer se met à dépasser 28° C.
En fin de saison, lorsque les dépressions se font plus nombreuses, la plage de l’Almanarre subit de plein fouet les assauts de la Méditerranée.
Le fragile tombolo est attaqué par la puissance des vagues et ne résiste pas longtemps. En quelques heures, la route du Sel est submergée et ses protections, fracassées.
Je viens depuis des années ici et j’ai souvent vu les pelleteuses de la voirie remettre la route en état au printemps, avant le retour des touristes.
Mais les conséquences du dérèglement climatique sont bien visibles : les assauts de la mer se font de plus en plus fréquents et grignotent sans pitié le trait de côte.
La municipalité fait ce qu’elle peut, mais attend l’aide de l’État pour que des protections plus importantes soient installées.
Il est question d’une digue, ou de brise-lames sous-marins…
Des études sont en cours…
Mais la mer ne va pas attendre les décisions des humains.
Cette photo a été prise à l’automne 2023. Beaucoup de dépressions vont encore arriver.
Si la plage de l’Almanarre est connue dans le monde entier (c’est une des plus belles plages du monde), il ne faut pas oublier que la route du Sel qui la borde permet de relier le village de Giens et la commune de la Madrague, à l’autre extrémité de la presqu’ile.
Avant que cette « presque » ile ne devienne véritablement une île, profitez de l’absence des touristes hors saison pour venir vous promener dans les criques situées après la Madrague.
La vue y est sublime et vous y ferez de surprenantes rencontres.
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